lundi 9 juin 2008

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jusqu'au 10 juin, le Belge travaille uniquement pour les impôts

Selon la société de consultance, le "Tax Freedom Day", soit le jour où chaque résident belge a fini de payer tous ses impôts, n'a pas varié en trois ans et tombe encore cette année le 10 juin. Malgré un certain nombre de réformes fiscales, le niveau d'imposition est donc resté à un niveau élevé ces trois dernières années en Belgique, constate PricewaterhouseCoopers dans son étude annuelle sur la fiscalité en Belgique, dont les résultats ont été présentés lundi.

Aux Etats-Unis, le jour fictif du "Tax Freedom Day" tombe le 23 avril, aux Pays-Bas le 27 mai et en France le 7 juin. Les Allemands ne devancent les Belges que d'un jour, le "Tax Freedom Day" y tombant le 9 juin. PricewaterhouseCoopers formule également plusieurs propositions pour réformer le système fiscal belge.

PriceWaterhouseCoopers a formulé plusieurs propositions de réforme du système fiscal belge. En matière d'impôt des sociétés, le cabinet de consultance prône notamment une baisse du taux d'imposition à 25%, voire moins (contre 33,99 pc actuellement), ainsi qu'une exonération à 100%, au lieu de 95%, sur les dividendes entrants. PriceWaterhouseCoopers plaide en outre pour une simplification et une meilleure progressivité des tranches d'imposition de l'impôt des personnes physiques, en faveur des bas et moyens revenus.

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A cet égard, la proposition de réforme fiscale du ministre des Finances Didier Reynders "va dans le sens de ce que nous proposons", a jugé Frank Dierckx, managing partner chez PwC. De manière générale, s'il constate une série de pas "dans la bonne direction", comme les intérêts notionnels ou la conclusion d'une nouvelle convention fiscale avec les Etats-Unis, le cabinet de consultance demande une fiscalité belge moins complexe, plus transparente et plus attractive à l'égard des investisseurs étrangers.

Les impôts servent à financer de nombreuses prestations de service public ainsi que la sécurité sociale, rappelle le professeur Wim Moesen, de la KU Leuven. Ce dernier a toutefois mis en évidence l'absence de corrélation entre l'importance des revenus fiscaux d'un Etat et la compétitivité du pays. En revanche, l'universitaire a trouvé un lien entre efficacité des pouvoirs publics et compétitivité de l'économie. Il estime enfin qu'il doit être possible de baisser la masse totale des impôts de 8% en huit ans en Belgique, tout en relevant les prestations publiques de 8%, ce qui permettrait d'avancer le "Tax Freedom Day" en Belgique aux alentours du 25 mai.